Le 4 février, c'est la Sainte Véronique, jour de fête pour les photographes.
Pourquoi ?
Sainte Véronique, si vous n'avez pas connu le catéchisme ou si vous l'avez oublié, c'est la femme qui s'est précipitée sur Jésus pendant le chemin de croix pour essuyer avec un linge son visage
ensanglanté et maculé de crachats.
Après avoir fait ce geste, elle regarde son mouchoir : le visage de Jésus s'est imprimé dessus.
C'est à peu près tout ce qu'on sait d'elle mais le "miracle" lui a valu la sainteté et l'impression de l'image sacrée en a fait presque automatiquement la sainte tutélaire des photographes.
La date, 4 février, tombe à pic. En cette saison, il y a peu d'activité en photo ; les professionnels sont plus disponibles pour organiser des banquets.
Enfin, c'était avant que la profession fût décimée par de présomptueux amateurs ... mais c'est une autre histoire.
Jusqu'à la fin des années 90, à la date susdite, le métier se réunissait et festoyait.
Une fois par an, se retrouvaient des collègues qui n'avaient pas d'autre occasion de se rencontrer.
Pour beaucoup, le souvenir de la Ste Véronique est empreint de nostalgie.
Secouons la tentation de tristesse, rappelons une anecdote :
Une cliente voulait se faire tirer le portait un 4 février. Pour lui expliquer qu'elle ne pourrait pas obtenir de rendez-vous ce jour-là, je lui précise que le studio sera fermé à l'occasion de
la Ste Véronique qui est la fête des photographes comme la St Joseph est celle des menuisiers.
-"Ah bon, je n'ai jamais entendu parler de Ste Véronique. Qu'est-ce qu'elle a fait pour être la sainte des photographes ?"
N'ayant aucune intention de donner une leçon de catéchisme, je prends le parti de l'humour :
"C'est elle qui a inventé le Polaroïd."
Et la cliente de répondre : "Ah, bon ! Je n'aurais pas cru que c'était aussi ancien."