20 février 2010
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10:25
Le maire de Roubaix René Vandierendonck, étudierait une saisie de la Halde (haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) à propos de la
décision du restaurant "Quick" de sa ville de ne plus servir que des hamburgers halal; "cela ne me gène pas qu'on propose le choix de la nourriture halal, mais ça va trop loin quand on ne propose
plus que cela, cela devient discriminatoire", a-t-il déclaré.
Il était grand temps de mettre les pieds dans le plat (pardonnez le calembour à deux sous). Peut-être aurait-il mieux valu procéder autrement.
D'abord, tous les restaurants ont une carte propre. Personne n'est obligé de manger chinois ou grec s'il n'apprécie pas, et si beaucoup s'en détournent, l'établissement n'a plus qu'à changer son fusil d'épaule ou fermer. Il serait donc plus efficace de convaincre les clients que de chercher d'hypothétiques sanctions à l'encontre du restaurant.
Invoquer la discrimination pour contrer la commercialisation de la viande halal, c'est placer le problème dans un champ religieux, se lancer dans le conflit des croyances ... justement ce que les fous de tous les dieux attendent impatiemment. C'est leur donner l'occasion de crier à l'intolérance ou même au racisme.
A défaut de finir en "martyr", ce qui demande malgré tout un certain courage, ils pourront, à peu de frais, accuser leurs adversaires de les persécuter. Le martyre-light, en quelque sorte.
Si on ne veut pas leur faire ce cadeau, il faut se battre sur un terrain moins miné.
Il était grand temps de mettre les pieds dans le plat (pardonnez le calembour à deux sous). Peut-être aurait-il mieux valu procéder autrement.
D'abord, tous les restaurants ont une carte propre. Personne n'est obligé de manger chinois ou grec s'il n'apprécie pas, et si beaucoup s'en détournent, l'établissement n'a plus qu'à changer son fusil d'épaule ou fermer. Il serait donc plus efficace de convaincre les clients que de chercher d'hypothétiques sanctions à l'encontre du restaurant.
Invoquer la discrimination pour contrer la commercialisation de la viande halal, c'est placer le problème dans un champ religieux, se lancer dans le conflit des croyances ... justement ce que les fous de tous les dieux attendent impatiemment. C'est leur donner l'occasion de crier à l'intolérance ou même au racisme.
A défaut de finir en "martyr", ce qui demande malgré tout un certain courage, ils pourront, à peu de frais, accuser leurs adversaires de les persécuter. Le martyre-light, en quelque sorte.
Si on ne veut pas leur faire ce cadeau, il faut se battre sur un terrain moins miné.
En France, on a adopté, pour la protection des animaux, quelques mesures qui font partie d'une vie civilisée, on a adopté des lois imposant que les animaux ne souffrent
pas inutilement. Parmi ces mesures, il existe des normes d'abattage selon lesquelles un animal doit être étourdi avant d'être égorgé.
Hélas, la puissance publique appartient à des élus forcément sensibles aux sollicitations de leurs électeurs. Une marche arrière a été rapidement négociée. Au nom de la
tradition, on a fait des exceptions à la protection animale, les plus connues étant la tolérance pour les courses de taureaux et les combats de coqs. Et la tradition a bon dos. Au fil des
pressions, elle a servi de prétexte à toutes sortes de cruautés ; on a mis un sac sur la tête de la Marianne laïque pour se livrer allègrement à un contresens : regarder comme tradition et
culture les usages les plus archaïques des religions.
Je n'aurai pas le courage de me livrer à la description détaillée de l'abattage rituel, l'information est facile à trouver, plus difficile à supporter.
Lorsqu'il était interdit, la loi était contournée par la multiplication des abattages clandestins qui présentaient, en plus de la souffrance animale, une foule d'inconvénients sanitaires et ... fiscaux, la tuerie était le dernier maillon d'une chaîne d'élevage "au noir" sans règles sanitaires ni impôts ni taxes. Au lieu de confier la surveillance de cette activité aux services vétérinaires de l'état, ce qui était logiquement leur travail, la république a préféré composer, tolérer l'abattage rituel à condition qu'il soit effectué dans les abattoirs légaux.
La boucherie clandestine et ses travers n'ont pas disparu ; à l'écart des examens vétérinaires et des impots, elle reste tentante. La tolérance n'a pas arrêté les dégâts et elle a fait surgir un autre problème : la banalisation des produits de l'abattage rituel, au point qu'il s'en fait la publicité comme s'il conférait à la viande une qualité particulère.
Mener campagne contre la barbarie légalisée attirerait sans aucun doute la sympathie des défenseurs de la condition animale. Les militants de la laïcité y apporteraient leur soutien et les égorgeurs ne trouveraient plus l'appui erratique d'antiracistes fourvoyés qui se trompent de combat.
Je n'aurai pas le courage de me livrer à la description détaillée de l'abattage rituel, l'information est facile à trouver, plus difficile à supporter.
Lorsqu'il était interdit, la loi était contournée par la multiplication des abattages clandestins qui présentaient, en plus de la souffrance animale, une foule d'inconvénients sanitaires et ... fiscaux, la tuerie était le dernier maillon d'une chaîne d'élevage "au noir" sans règles sanitaires ni impôts ni taxes. Au lieu de confier la surveillance de cette activité aux services vétérinaires de l'état, ce qui était logiquement leur travail, la république a préféré composer, tolérer l'abattage rituel à condition qu'il soit effectué dans les abattoirs légaux.
La boucherie clandestine et ses travers n'ont pas disparu ; à l'écart des examens vétérinaires et des impots, elle reste tentante. La tolérance n'a pas arrêté les dégâts et elle a fait surgir un autre problème : la banalisation des produits de l'abattage rituel, au point qu'il s'en fait la publicité comme s'il conférait à la viande une qualité particulère.
Mener campagne contre la barbarie légalisée attirerait sans aucun doute la sympathie des défenseurs de la condition animale. Les militants de la laïcité y apporteraient leur soutien et les égorgeurs ne trouveraient plus l'appui erratique d'antiracistes fourvoyés qui se trompent de combat.
Milla 25/02/2010 19:54
Tipanda 28/02/2010 00:27