14 février 2010
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Au gré de mes voyages en histoire, j'ai rencontré votre remarquable "L'amour en plus" où vous démontriez qu'entre mère et enfant, pour affective qu'elle soit, la relation est construite, acquise et non instinctive.
Plus tard, je ne vous ai pas suivie dans la mansuétude qui vous animait à l'égard des utilisatrices de mères porteuses. Le risque est grand de voir les femmes pauvres subir une nouvelle exploitation ; d'une féministe comme vous, j'aurais attendu plus de circonspection.
Enfin, je vous retrouve avec allégresse. Vous proclamez ex-cathedra et avec quel talent (!), ce que bien des femmes aimeraient dire si elles pouvaient se faire entendre.
Merci de rendre justice aux nullipares volontaires.
Vous avez trois enfants, on ne peut vous accuser d'avoir écrit un plaidoyer pro-domo. Vous avez compris que défendre la liberté de choisir, c'est aussi accepter que d'autres fonctionnent autrement que soi-même, soutenir leur revendication d'autres désirs.
Vous avez démontré (et avec quel brio !) que l'effarante mortalité infantile à l'âge classique était largement provoquée par la mise en nourrice générale des nouveau-nés. Vous connaissez donc les qualités de l'allaitement maternel, qualités qui doivent être nuancées en fonction du niveau sanitaire entourant la mère et l'enfant. Le sein maternel est absolument irremplaçable pour les prématurés, les fragiles et toutes les fois que la qualité de l'eau ne peut être garantie.
Dans toutes les autres situations, vous rappelez fermement le principe qui ne doit pas être oublié : allaiter est d'abord le choix de la mère et doit le rester.
Il est odieux, méprisable, que la cause magnifique de l'écologie soit détournée pour faire reculer la liberté des femmes. Faudrait-il renoncer au biberon, aux couches, et mêmes aux protections périodiques jetables au nom de la NATURE ?
Quand les hommes sont concernés par un produit, un objet, s'il pose un problème environnemental mais qu'ils y tiennent, jamais ils ne décident d'y renoncer ; ils lancent des recherches pour leur trouver une version éco-compatible, pourquoi devrait-il en aller autrement lorsque les intéressées sont des femmes ?
Voilà quarante ans, avec d'autres femmes énergiques, vous meniez le combat pour nos droits.
Un temps, nous avons pu croire qu'il était définitivement gagné.
Hélas, c'était une illusion.
Il est effrayant de se dire que les victoires des anciennes seraient remises en question pour les plus jeunes qui n'ont pas vraiment l'air de s'alarmer et de se préparer au combat.
Il sera bien difficile de prendre notre retraite de féministes combattantes.
Nous vous (et nous) souhaitons longue vie et santé pour mener à bien tout ce travail.
Gildas W 15/02/2010 19:25
Tipanda 15/02/2010 23:06
Gildas W 15/02/2010 15:05
Tipanda 15/02/2010 15:52
francesca 15/02/2010 12:37
Tipanda 15/02/2010 15:55