Pêché dans Le Monde.fr :
Il n'est pas le seul. Impossible de ne pas faire de rapprochement avec un Français....
Être au sommet d'une institution internationale, avoir rang de chef d'état et prendre le risque de tout perdre pour diriger un petit pays, c'est, en quelque sorte , passer du Grand Salon à l'office.
D'aucuns trouveront cette attitude incompréhensible, déraisonnable. Dominique Strauss Kahn, puissant économiste au FMI, Mohamed ElBaradei couronné d'un prix Nobel de la Paix pour son action à l'AIEA, n'ont rien à gagner à participer aux médiocres escarmouches de la conquête d'un pouvoir local.
Que, diable, iraient-ils faire dans cette galère ?
Le caractère, la passion, la nature profonde de certains hommes...
Un grand spécialiste du pouvoir avait donné la réponse, il y a plus de vingt siècles. C'était pendant la guerre des Gaules : Jules César.
Traversant avec son aide de camp un patelin des plus minables, les deux hommes tombent au milieu d'une bagarre généralisée. Plusieurs prétendants au titre de chef du village, accompagnés de leurs partisans respectifs, sont occupés à s'entre-tuer.
L'aide de camp commente avec logique :
"qu'ont-ils à gagner qui vaille la peine de risquer sa vie pour si pauvre butin ?"
Et la réponse de César : "J'aimerais mieux être premier ici que second à Rome."
Les hommes, apparemment, n'ont pas changé ; quand la passion du pouvoir les habite, la raison n'a plus sa place.