28 septembre 2009
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Si vous n'êtes ni sourd ni aveugle, vous êtes forcément au courant : Roman Polanski a été cueilli par la police suisse.
Hélas, ce n'est pas une histoire suisse, c'est arrivé .
Je sens déjà la moutarde qui me monte au nez ...!
Pour complaire aux Américains et restaurer avec eux la bonne entente quelque peu ébréchée ces derniers temps par des histoires de secret bancaire, la Suisse monte un traquenard : elle invite Polanski à venir se faire remettre une médaille. Aussitôt arrivé, il est arrêté.
Étrange conception des bonnes manières...
Passons ... mais où était la nécessité d'une telle mise en scène alors que le présumé délinquant possède un chalet sur place, à Gsdaat et y effectue chaque année de longs séjours ?
Il fallait probablement donner un maximum de publicité à la glorieuse arrestation de ce dangereux malfaiteur, en vieux monsieur à visage de gosse.
La prétendue victime, désireuse de tranquilité, ayant pardonné et retiré sa plainte depuis longtemps, la seule douleur que la Suisse soit encore en mesure de consoler, c'est la susceptibilité d'un juge américain qui , depuis trente ans, veut "se faire" un artiste juif et désespère d'y parvenir.
Le juge, pour le moins acharné et probablement sous employé, poursuit sa cible depuis 1977.
Dans la très prude Amérique, l'affreux cinéaste aurait profité d'une séance de photos pour violer la modèle qui, circonstance aggravante, n'avait que treize ans. Énorme !
Manque de chance pour l'accusation, la "victime", une vraie Lolita, n'était pas à son coup d'essai, elle avait sa petite idée derrière la tête en venant seule à un rendez-vous (à propos, le défaut de surveillance des parents d'une fille de cet âge, on n'en dit rien), elle était consentante, depuis, elle a pardonné et retiré sa plainte. Qu'à cela ne tienne, il reste le délit de "relations inappropriées", ce qu'en France, nous appelons "détournement de mineure".
Savonarole s'obstine et cherche toujours à faire tomber Polanski ... pour une infraction dégonflée, de celles qui relèvent d'un juge de paix.
S'il y a un scandale dans cette affaire, c'est bien l'acharnement avec lequel une soi-disant justice s'obstine à fourrer son nez dans toutes les petites culottes.
De quoi rire ?
Depuis le scandale d'Outreau, nous ne rions plus.
A cette occasion, chacun s'est rassuré en chargeant le juge et son manque de flair. Nous avons ainsi évité de sonder les coeurs et les cerveaux. Si nous l'avions fait, il nous aurait fallu reconnaître que de tels gâchis sont possibles parce que l'opinion, comme des chiens de chasse, attend la curée.
La pédophilie est devenue une véritable obsession publique, au point d'anéantir le discernement le plus élémentaire. On amalgame sans frémir, dans la même appellation infâmante, le jeune enfant kidnappé, violé, assassiné, et l'adolescente délurée qui a "le feu au fesses" et recherche la fréquentation d'hommes plus experts et plus riches que ses camarades.
Ces deux situations n'ont rien en commun. Si l'opinion publique les confond c'est qu'elle y trouve l'occasion de se déchaîner contre un homme célèbre et riche, une jouissance pour les médiocres.
Les crimes d'enfants sont des prétextes rêvés pour exiger le rétablissement de la peine de mort.
Comme il est impossible, même aux pères-la-pudeur, de requérir la mort pour un détournement de mineure, surtout lorsqu'il s'agit vraisemblablement d'un "détournement de majeur"(
!), c'est l'occasion de réactiver la plus archaïque des polices du sexe.
Il faut faire un exemple avec le cas Polanski ?
Alors, espérons que la raison revienne aux Suisses, ce sera un exemple du terrassement de la bêtise et de l'hypocrisie.
NB: Dans l'expression "détournement de majeur", je fais référence à une expérience vécue à la même époque. Dans les années 70-80. Nous assurions le reportage, cour et jardin (salle et coulisses), de la KBM (Kermesse de la Bière de Maubeuge).
Contrairement à ce que l'appellation pourrait laisser imaginer, l'événement n'avait rien à voir avec les traditionnelles fêtes de la bière bavaroises ; c'était une énorme organisation de spectacle. Pendant dix jours, il y avait chaque soir une vedette, les plus grands noms de la variété s'y sont produits, et quelques attractions. Évidemment, il s'y déroulait des concours de "miss" parmi lesquels une compétition organisée par OK Magazine.
C'était une publication pour adolescentes, le concours s'adressait donc à des filles de moins de 18 ans, souvent beaucoup moins. Elles étaient visiblement prêtes à tout pour accéder à une célébrité de starlette, et passaient leur kermesse à draguer tout ce qui avait l'air important. On éprouvait très vite de la gêne devant le mélange affiché d'une apparente ingénuité (broderie anglaise et socquettes) et des gestes racoleurs, surtout en présence des "huiles" de la fête, souvent beaucoup plus repoussants pour une jeunette qu'un Polanski au physique d'éternel gamin .
Visiblement, elles n'avaient pas froid aux yeux, elles savaient ce qu'elles voulaient, comment faire, et ne reculaient pas devant les moyens. Entendre certaines de leurs conversations entre elles avait de quoi faire rougir les moins prudes mais il paraît que nous étions naïfs, que "celles qui veulent arriver font toutes ça."
Lorsqu'on est adulte, il faut garder la tête sur les épaules et ne pas se laisser entraîner dans des jeux qui n'attireront des ennuis qu'aux majeurs, les apprenties ayant l'excuse de minorité.
C'est pourquoi, lorsque nous avions repéré quelles cibles étaient visées, nous leur balancions en boutade et avertissement : "Y a du détournement de majeur dans l'air !"
C'est incroyable à quel point des hommes importants et responsables peuvent perdre toute raison,. Les polytechniciens sont aussi bêtes que les jardiniers devant la tentation facile, les manoeuvres séductrices de gamines qui n'ont souvent qu'un atout : leur jeune âge.
... mais on a vu des crimes plus graves.
Annexe :
Il y a aujourd'hui (30/09) trois jours que les commentaires s'accumulent dans les médias.
Les anti Polanski, ceux qui le vouent à l'exécration éternelle, sont les mêmes qui, au moment de la guerre de Gaza, en janvier dernier, se déchaînaient contre Israël.
Bizarre, vous avez dit bizarre ...
Vous pouvez dire que j'ai une idée fixe et même me supposer une paranoïa. Vous n'empêcherez pas la réalité de la persécution.
Où va se nicher l'antisémitisme ...
Hélas, ce n'est pas une histoire suisse, c'est arrivé .
Je sens déjà la moutarde qui me monte au nez ...!
Pour complaire aux Américains et restaurer avec eux la bonne entente quelque peu ébréchée ces derniers temps par des histoires de secret bancaire, la Suisse monte un traquenard : elle invite Polanski à venir se faire remettre une médaille. Aussitôt arrivé, il est arrêté.
Étrange conception des bonnes manières...
Passons ... mais où était la nécessité d'une telle mise en scène alors que le présumé délinquant possède un chalet sur place, à Gsdaat et y effectue chaque année de longs séjours ?
Il fallait probablement donner un maximum de publicité à la glorieuse arrestation de ce dangereux malfaiteur, en vieux monsieur à visage de gosse.
La prétendue victime, désireuse de tranquilité, ayant pardonné et retiré sa plainte depuis longtemps, la seule douleur que la Suisse soit encore en mesure de consoler, c'est la susceptibilité d'un juge américain qui , depuis trente ans, veut "se faire" un artiste juif et désespère d'y parvenir.
Le juge, pour le moins acharné et probablement sous employé, poursuit sa cible depuis 1977.
Dans la très prude Amérique, l'affreux cinéaste aurait profité d'une séance de photos pour violer la modèle qui, circonstance aggravante, n'avait que treize ans. Énorme !
Manque de chance pour l'accusation, la "victime", une vraie Lolita, n'était pas à son coup d'essai, elle avait sa petite idée derrière la tête en venant seule à un rendez-vous (à propos, le défaut de surveillance des parents d'une fille de cet âge, on n'en dit rien), elle était consentante, depuis, elle a pardonné et retiré sa plainte. Qu'à cela ne tienne, il reste le délit de "relations inappropriées", ce qu'en France, nous appelons "détournement de mineure".
Savonarole s'obstine et cherche toujours à faire tomber Polanski ... pour une infraction dégonflée, de celles qui relèvent d'un juge de paix.
S'il y a un scandale dans cette affaire, c'est bien l'acharnement avec lequel une soi-disant justice s'obstine à fourrer son nez dans toutes les petites culottes.
De quoi rire ?
Depuis le scandale d'Outreau, nous ne rions plus.
A cette occasion, chacun s'est rassuré en chargeant le juge et son manque de flair. Nous avons ainsi évité de sonder les coeurs et les cerveaux. Si nous l'avions fait, il nous aurait fallu reconnaître que de tels gâchis sont possibles parce que l'opinion, comme des chiens de chasse, attend la curée.
La pédophilie est devenue une véritable obsession publique, au point d'anéantir le discernement le plus élémentaire. On amalgame sans frémir, dans la même appellation infâmante, le jeune enfant kidnappé, violé, assassiné, et l'adolescente délurée qui a "le feu au fesses" et recherche la fréquentation d'hommes plus experts et plus riches que ses camarades.
Ces deux situations n'ont rien en commun. Si l'opinion publique les confond c'est qu'elle y trouve l'occasion de se déchaîner contre un homme célèbre et riche, une jouissance pour les médiocres.
Les crimes d'enfants sont des prétextes rêvés pour exiger le rétablissement de la peine de mort.
Comme il est impossible, même aux pères-la-pudeur, de requérir la mort pour un détournement de mineure, surtout lorsqu'il s'agit vraisemblablement d'un "détournement de majeur"(

Il faut faire un exemple avec le cas Polanski ?
Alors, espérons que la raison revienne aux Suisses, ce sera un exemple du terrassement de la bêtise et de l'hypocrisie.
NB: Dans l'expression "détournement de majeur", je fais référence à une expérience vécue à la même époque. Dans les années 70-80. Nous assurions le reportage, cour et jardin (salle et coulisses), de la KBM (Kermesse de la Bière de Maubeuge).
Contrairement à ce que l'appellation pourrait laisser imaginer, l'événement n'avait rien à voir avec les traditionnelles fêtes de la bière bavaroises ; c'était une énorme organisation de spectacle. Pendant dix jours, il y avait chaque soir une vedette, les plus grands noms de la variété s'y sont produits, et quelques attractions. Évidemment, il s'y déroulait des concours de "miss" parmi lesquels une compétition organisée par OK Magazine.
C'était une publication pour adolescentes, le concours s'adressait donc à des filles de moins de 18 ans, souvent beaucoup moins. Elles étaient visiblement prêtes à tout pour accéder à une célébrité de starlette, et passaient leur kermesse à draguer tout ce qui avait l'air important. On éprouvait très vite de la gêne devant le mélange affiché d'une apparente ingénuité (broderie anglaise et socquettes) et des gestes racoleurs, surtout en présence des "huiles" de la fête, souvent beaucoup plus repoussants pour une jeunette qu'un Polanski au physique d'éternel gamin .
Visiblement, elles n'avaient pas froid aux yeux, elles savaient ce qu'elles voulaient, comment faire, et ne reculaient pas devant les moyens. Entendre certaines de leurs conversations entre elles avait de quoi faire rougir les moins prudes mais il paraît que nous étions naïfs, que "celles qui veulent arriver font toutes ça."
Lorsqu'on est adulte, il faut garder la tête sur les épaules et ne pas se laisser entraîner dans des jeux qui n'attireront des ennuis qu'aux majeurs, les apprenties ayant l'excuse de minorité.
C'est pourquoi, lorsque nous avions repéré quelles cibles étaient visées, nous leur balancions en boutade et avertissement : "Y a du détournement de majeur dans l'air !"
C'est incroyable à quel point des hommes importants et responsables peuvent perdre toute raison,. Les polytechniciens sont aussi bêtes que les jardiniers devant la tentation facile, les manoeuvres séductrices de gamines qui n'ont souvent qu'un atout : leur jeune âge.
... mais on a vu des crimes plus graves.
Annexe :
Il y a aujourd'hui (30/09) trois jours que les commentaires s'accumulent dans les médias.
Les anti Polanski, ceux qui le vouent à l'exécration éternelle, sont les mêmes qui, au moment de la guerre de Gaza, en janvier dernier, se déchaînaient contre Israël.
Bizarre, vous avez dit bizarre ...
Vous pouvez dire que j'ai une idée fixe et même me supposer une paranoïa. Vous n'empêcherez pas la réalité de la persécution.
Où va se nicher l'antisémitisme ...
Milla 10/10/2009 22:35
tipanda 10/10/2009 23:19
Milla 29/09/2009 13:09
Tipanda 29/09/2009 23:35