26 juin 2009
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23:00
Une guerre sans merci fait rage entre l'homme et les insectes .
Ils piquent, sucent le sang et dévorent les récoltes.
Un par un, ils sont de petits êtres faciles à écraser mais en nombre ils sont féroces.
Obama peut bien être filmé en train d'écraser une mouche importune, Pharaon a été vaincu par la pire des plaies d'Egypte : une invasion de sauterelles.
Depuis toujours, c'est la guerre.
De la moustiquaire à la fumigation, en passant par le piège à guêpes et le papier tue-mouches, l'homme n'a jamais eu de cesse de perfectionner son arsenal.
En même temps, les insectes ont amélioré leurs armes défensives.
Plus ils sont attaqués, plus ils deviennent résistants, au point qu'il est à présent admis qu'ils survivront à tout le règne animal.
Côté espèce humaine, comme d'habitude, on "met le paquet", c'est la course aux armements ; on se voit écrasant l'ennemi sous un tapis de bombes et, quand la fumée se dissipe, bzz,bzz ... le moustique est toujours là, narguant l'adversité. Agaçant !
Au vingtième siècle, on a mis a contribution un renfort de poids : la chimie.
Au lieu d'écrabouiller l'adversaire, on allait l'intoxiquer. C'était la revanche des faibles. La cuisine des poisons passait de l'arrière-cour à l'industrie. César Borgia était réhabilité et encensé, on allait voir ce qu'on allait voir.
On a vu, et on a été déçu.
N'oublions pas que, malgré leur aspect chétif, les insectes sont bien plus résistants que les hommes ; alors, comment détruire les indésirables sans apporter aux hommes la mort et la maladie ?
D'autant que c'est tentant, par moment ... Est-il nécessaire de rappeler l'histoire du sinistre Zyklon B, le poison des chambres à gaz ? Ce n'était pas le dérivé d'un quelconque gaz de combat ; non, non, c'était le gagnant d'un concours lancé par la Kriegsmarine pour obtenir le produit le plus efficace dans la désinsectisation des cales de bateaux. On ignore ce que les charançons et autres blattes en ont pensé mais on a pu constater les dégâts dans l'extermination des juifs.
En règle générale, la confiance règne à priori envers les têtes pensantes de la chimie. De si grands scientifiques ont nécessairement les meilleures intentions.
On interdit le DDT, les OGM prévus pour systématiser l'usage des pesticides déclenchent un mouvement massif d'opposition mais c'est toujours au prix d'un combat acharné. Les potentats de la chimie ne se laisseront pas vaincre si facilement.
Ils ont une espèce d'assurance vie sous la forme d'un bâillon à faire taire les grincheux qui tiennent à leur santé : l'industrie pharmaceutique.
Pour un coup de génie, c'est un coup de génie.
Les remèdes sont des poisons et vice-versa, c'est connu depuis Esculape ; c'est surtout une mine d'or.
Fabriquer des poisons, rendre les gens malades et leur vendre le remède : une affaire définitivement profitable, il suffit de renouveler l'expérience à l'émergence de chaque nouveau problème.
Le dernier est révélé par un rapport de l'INSERM : les pesticides sont directement en cause dans l'émergence de nombreux cas de maladie de parkinson ... en attendant qu'on découvre le même lien causal avec d'autres maladies neurologiques.
Ce n'est pas un scoop, direz-vous, il y a longtemps que des mouvements écologistes comme le WWF ont tiré le signal d'alarme mais cette fois, l'INSERM a une image de marque scientifique donc indiscutable.
Le scandale sera peut-être plus difficile à étouffer. Du moins, il faut l'espérer.
La maladie liée à la pollution n'est pas une fatalité. Des gens souffrent et leurs empoisonneurs, loin de faire amende honorable, augmentent leurs profits en leur vendant l'antidote.
Les entreprises savent fusionner lorsqu'elles ont besoin de grossir pour accroître leur puissance , elles sont tout aussi capables de se fractionner pour échapper à leurs responsabilités.
Rien ne semble devoir enrayer cet engrenage. Même les spécialistes habituels de la protestation et de la manifestation restent bien calmes pour ne pas dire amorphes.
C'est que, devant la maladie, l'audace faiblit. Dans la guerre entre la chimie et les insectes, la peur nous oblige à demeurer victimes collatérales et consentantes. Tout plutôt qu'être privé de potion salvatrice.
Et, pendant ce temps-là, à part nos amies les abeilles, les insectes sont toujours vivants.
Ils piquent, sucent le sang et dévorent les récoltes.
Un par un, ils sont de petits êtres faciles à écraser mais en nombre ils sont féroces.
Obama peut bien être filmé en train d'écraser une mouche importune, Pharaon a été vaincu par la pire des plaies d'Egypte : une invasion de sauterelles.
Depuis toujours, c'est la guerre.
De la moustiquaire à la fumigation, en passant par le piège à guêpes et le papier tue-mouches, l'homme n'a jamais eu de cesse de perfectionner son arsenal.
En même temps, les insectes ont amélioré leurs armes défensives.
Plus ils sont attaqués, plus ils deviennent résistants, au point qu'il est à présent admis qu'ils survivront à tout le règne animal.
Côté espèce humaine, comme d'habitude, on "met le paquet", c'est la course aux armements ; on se voit écrasant l'ennemi sous un tapis de bombes et, quand la fumée se dissipe, bzz,bzz ... le moustique est toujours là, narguant l'adversité. Agaçant !
Au vingtième siècle, on a mis a contribution un renfort de poids : la chimie.
Au lieu d'écrabouiller l'adversaire, on allait l'intoxiquer. C'était la revanche des faibles. La cuisine des poisons passait de l'arrière-cour à l'industrie. César Borgia était réhabilité et encensé, on allait voir ce qu'on allait voir.
On a vu, et on a été déçu.
N'oublions pas que, malgré leur aspect chétif, les insectes sont bien plus résistants que les hommes ; alors, comment détruire les indésirables sans apporter aux hommes la mort et la maladie ?
D'autant que c'est tentant, par moment ... Est-il nécessaire de rappeler l'histoire du sinistre Zyklon B, le poison des chambres à gaz ? Ce n'était pas le dérivé d'un quelconque gaz de combat ; non, non, c'était le gagnant d'un concours lancé par la Kriegsmarine pour obtenir le produit le plus efficace dans la désinsectisation des cales de bateaux. On ignore ce que les charançons et autres blattes en ont pensé mais on a pu constater les dégâts dans l'extermination des juifs.
En règle générale, la confiance règne à priori envers les têtes pensantes de la chimie. De si grands scientifiques ont nécessairement les meilleures intentions.
On interdit le DDT, les OGM prévus pour systématiser l'usage des pesticides déclenchent un mouvement massif d'opposition mais c'est toujours au prix d'un combat acharné. Les potentats de la chimie ne se laisseront pas vaincre si facilement.
Ils ont une espèce d'assurance vie sous la forme d'un bâillon à faire taire les grincheux qui tiennent à leur santé : l'industrie pharmaceutique.
Pour un coup de génie, c'est un coup de génie.
Les remèdes sont des poisons et vice-versa, c'est connu depuis Esculape ; c'est surtout une mine d'or.
Fabriquer des poisons, rendre les gens malades et leur vendre le remède : une affaire définitivement profitable, il suffit de renouveler l'expérience à l'émergence de chaque nouveau problème.
Le dernier est révélé par un rapport de l'INSERM : les pesticides sont directement en cause dans l'émergence de nombreux cas de maladie de parkinson ... en attendant qu'on découvre le même lien causal avec d'autres maladies neurologiques.
Ce n'est pas un scoop, direz-vous, il y a longtemps que des mouvements écologistes comme le WWF ont tiré le signal d'alarme mais cette fois, l'INSERM a une image de marque scientifique donc indiscutable.
Le scandale sera peut-être plus difficile à étouffer. Du moins, il faut l'espérer.
La maladie liée à la pollution n'est pas une fatalité. Des gens souffrent et leurs empoisonneurs, loin de faire amende honorable, augmentent leurs profits en leur vendant l'antidote.
Les entreprises savent fusionner lorsqu'elles ont besoin de grossir pour accroître leur puissance , elles sont tout aussi capables de se fractionner pour échapper à leurs responsabilités.
Rien ne semble devoir enrayer cet engrenage. Même les spécialistes habituels de la protestation et de la manifestation restent bien calmes pour ne pas dire amorphes.
C'est que, devant la maladie, l'audace faiblit. Dans la guerre entre la chimie et les insectes, la peur nous oblige à demeurer victimes collatérales et consentantes. Tout plutôt qu'être privé de potion salvatrice.
Et, pendant ce temps-là, à part nos amies les abeilles, les insectes sont toujours vivants.
Marcoroz 28/06/2009 14:07
Tipanda 29/06/2009 09:46
Marcoroz 28/06/2009 14:06
Tipanda 29/06/2009 09:22