10 mars 2009
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14:16
Nous sommes en pleine campagne pour le don d'organes.
Normal, ça revient tous les ans ou même plusieurs fois par an ; on est toujours à court de pièces de rechange pour rafistoler les organismes un peu déglingués mais qui pourraient encore faire un bout en remplaçant l'organe défectueux.
Les meilleurs fournisseurs de pièces d'occase sont les accidentés, pas usés ni endommagés par des traitements. Quand on a dit ça, il reste à exécuter la manoeuvre.
On prévoit rarement l'accident (par définition), il faut s'efforcer de ne pas changer l'absence de prévision en panique.
Pour tout arranger, il est impératif de faire vite. Le temps qu'on perd à se demander si le mort est d'accord pour donner est déjà préjudiciable. Si on y ajoute le temps qu'il faut à Madame pour faire taire ses états d'âme après avoir consulté toute la famille, le receveur a déjà perdu une grande part de ses chances.
Bon, c'est entendu, l'idéal serait de réparer tous les organes de chacun sans avoir à lorgner sur les abattis des autres. Mais en attendant, on ne sait pas faire ; il faut essayer d'être efficace autour des greffes et, d'abord, faire savoir.
Lorsqu'un objet contondant (comme disent les flics et des médecins légistes) vous a écrabouillé la tête, les secouristes devraient savoir immédiatement qu'ils sont en face d'un donneur, ce qui leur permettrait de faire tout de suite des gestes appropriés.
Comment faire savoir ?
Quand vous serez une dépouille en vrac au bord de la route, vous ne pourrez pas dire : "Je donne mes organes".
Une carte de donneur ? - C'est comme tous les papiers importants, on ne les a jamais sur soi au moment qu'il faudrait.
Être mentionné dans un fichier ad-hoc ? - Déjà mieux ... en espérant que vous ayez sur vous un document d'identité pour qu'on sache sans délai quel nom rechercher dans le fichier.
Bref, on n'est jamais certain.
Notez que si j'osais... j'aurais bien une idée qui va vous faire hurler.
Bon, allons-y, je me lance.
Vous savez probablement, et si vous ne saviez pas, je vous l'apprends, les SS portaient, tatoué sous le bras au creux de l'aisselle, leur groupe sanguin.
Vous hurlez d'horreur, je l'avais prévu. Certes, associer les termes "tatouage" et SS, c'est scabreux. Il est des mariages qui tuent. Immédiatement, ce qui vient à l'esprit c'est l'avant-bras du rescapé d'Auschwitz avec son numéro. La vision est insupportable.
Bon ... les hurlements sont finis ? Essayons de retrouver la sérénité.
On pourrait garder le meilleur d'une technique qui a servi au pire. On pourrait, par exemple, convenir d'un sigle très court, genre DO pour "Donneur d'Organe" et l'inscrire au creux de l'aisselle. Ce serait discret vis à vis du public mais, en présence d'une victime, un urgentiste pourrait savoir très vite qu'il est en présence d'un donneur à traiter en conséquence.
Vous n'êtes toujours pas convaincu(e) ?
C'était juste une proposition. Chacun pourrait accepter ou refuser, mais pourquoi priver les malades d'une chance de plus ?
Et si vous tenez à vos abattis, pensez au petit supplément de survie.
Quand tout le reste sera pourri ou réduit en cendres, une partie de ce corps qui nous fut si cher survivra quelque temps.
En fin de compte, ça vaut le coup d'augmenter nos chances de distribuer nos organes.
Normal, ça revient tous les ans ou même plusieurs fois par an ; on est toujours à court de pièces de rechange pour rafistoler les organismes un peu déglingués mais qui pourraient encore faire un bout en remplaçant l'organe défectueux.
Les meilleurs fournisseurs de pièces d'occase sont les accidentés, pas usés ni endommagés par des traitements. Quand on a dit ça, il reste à exécuter la manoeuvre.
On prévoit rarement l'accident (par définition), il faut s'efforcer de ne pas changer l'absence de prévision en panique.
Pour tout arranger, il est impératif de faire vite. Le temps qu'on perd à se demander si le mort est d'accord pour donner est déjà préjudiciable. Si on y ajoute le temps qu'il faut à Madame pour faire taire ses états d'âme après avoir consulté toute la famille, le receveur a déjà perdu une grande part de ses chances.
Bon, c'est entendu, l'idéal serait de réparer tous les organes de chacun sans avoir à lorgner sur les abattis des autres. Mais en attendant, on ne sait pas faire ; il faut essayer d'être efficace autour des greffes et, d'abord, faire savoir.
Lorsqu'un objet contondant (comme disent les flics et des médecins légistes) vous a écrabouillé la tête, les secouristes devraient savoir immédiatement qu'ils sont en face d'un donneur, ce qui leur permettrait de faire tout de suite des gestes appropriés.
Comment faire savoir ?
Quand vous serez une dépouille en vrac au bord de la route, vous ne pourrez pas dire : "Je donne mes organes".
Une carte de donneur ? - C'est comme tous les papiers importants, on ne les a jamais sur soi au moment qu'il faudrait.
Être mentionné dans un fichier ad-hoc ? - Déjà mieux ... en espérant que vous ayez sur vous un document d'identité pour qu'on sache sans délai quel nom rechercher dans le fichier.
Bref, on n'est jamais certain.
Notez que si j'osais... j'aurais bien une idée qui va vous faire hurler.
Bon, allons-y, je me lance.
Vous savez probablement, et si vous ne saviez pas, je vous l'apprends, les SS portaient, tatoué sous le bras au creux de l'aisselle, leur groupe sanguin.
Vous hurlez d'horreur, je l'avais prévu. Certes, associer les termes "tatouage" et SS, c'est scabreux. Il est des mariages qui tuent. Immédiatement, ce qui vient à l'esprit c'est l'avant-bras du rescapé d'Auschwitz avec son numéro. La vision est insupportable.
Bon ... les hurlements sont finis ? Essayons de retrouver la sérénité.
On pourrait garder le meilleur d'une technique qui a servi au pire. On pourrait, par exemple, convenir d'un sigle très court, genre DO pour "Donneur d'Organe" et l'inscrire au creux de l'aisselle. Ce serait discret vis à vis du public mais, en présence d'une victime, un urgentiste pourrait savoir très vite qu'il est en présence d'un donneur à traiter en conséquence.
Vous n'êtes toujours pas convaincu(e) ?
C'était juste une proposition. Chacun pourrait accepter ou refuser, mais pourquoi priver les malades d'une chance de plus ?
Et si vous tenez à vos abattis, pensez au petit supplément de survie.
Quand tout le reste sera pourri ou réduit en cendres, une partie de ce corps qui nous fut si cher survivra quelque temps.
En fin de compte, ça vaut le coup d'augmenter nos chances de distribuer nos organes.
Milla 13/03/2009 23:32
Tipanda 14/03/2009 10:09
jacques B. 11/03/2009 08:06
Tipanda 11/03/2009 10:31
Janine Thombrau et Bruno 11/03/2009 08:05
Tipanda 11/03/2009 10:50