A quoi sert la mémoire ?
A pas grand chose et surtout pas à tirer les leçons des erreurs et des fautes du passé. A chaque commémoration de la seconde Guerre Mondiale, il se trouve des historiens pour vilipender les
signataires de l'accord de Munich, en rappelant la célèbre sentence de Churchill : "Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur, vous aurez le
déshonneur et la guerre". Ces mêmes prêcheurs, aujourd'hui, poussent des cris d'orfraie parce que Kouchner considère une bombe atomique iranienne comme un motif de guerre. Ils sont prêts à
tous les accomodements en vertu du même pacifisme bêlant que leurs prédécesseurs qui ont fait semblant de croire en la possibilité de négocier avec Hitler. A Munich, les démocraties européennes
ont essayé de sauver leur tranquillité ; ce faisant, elles ont laissé commettre la shoah. Si les islamistes furieux, au pouvoir en Iran, construisent leur bombe atomique, sa première
destination sera Israël, tout le monde le sait. Encore une fois, les victimes seront la démocratie, l'intelligence et le savoir.
Perspective insupportable.
Laisser faire n'est pas construire la paix ; on ne peut se vanter d'être gentil si on ne se donne pas la force d'être méchant.